On identifie communément la profession de chirurgien-dentiste comme étant la plus exposée aux symptômes du burn-out, juste après celle des policiers. Or, force est de constater que le strict exercice des soins dentaires n’est en aucune manière responsable de l’émergence des signes de cette pathologie.
La gestion de l’environnement professionnel de l’odontologiste de manière générale, c’est-à-dire l’exercice des compétences transversales de gérance, management et organisation, est la cause principale directe et indirecte des faiblesses psychologiques et comportementales des praticiens en exercice.
Il faut remonter aux origines de la formation des dentistes pour comprendre l’extrême sensibilité des praticiens au stress et les graves difficultés dont ils pâtissent lorsqu’ils se trouvent confrontés à des problèmes majeurs et récurrents de gestion humaine, d’organisation ou de communication.
La finalité pédagogique du 3ème cycle est pourtant fièrement et clairement affichée : rendre autonome le chirurgien-dentiste dans l’exercice de ses soins.
Or, la profession de chirurgien-dentiste, toutes professions libérales confondues, est sans aucun doute celle qui pâtit des contraintes administratives, fiscales, sociales, matérielles et humaines les plus lourdes...