Ce cabinet, le troisième de ma vie professionnelle, était censé refléter un aboutissement. En fait, il représente plutôt un défi aux lois les plus élémentaires de l’équilibre et de la prudence. En effet, il m’a fallu, en quatre mois, trouver un lieu correspondant à mes objectifs, dans une région de crise immobilière permanente donc très chère, puis transformer en un lieu fonctionnel adéquat le seul local bureautique de 250 m2 que j’ai pu trouver (en location) sur un site technologique saturé.
Mais le plus difficile, de loin, fut de reformer totalement une nouvelle équipe performante pour lancer ce nouveau projet et réussir à déplacer le pôle de recrutement de ma patientèle vers la partie de la population la plus “ouverte” culturellement et économiquement, pour pouvoir envisager des stratégies globales de traitement précoce et de prévention de dysmorphoses lourdes, avec des devis correspondant aux engagements et moyens nécessaires. Et là, un deuxième conseil pour les plus jeunes : on peut changer d’implantation géographique, on peut aussi changer de staff… mais je déconseille vivement de vouloir faire les deux à la fois…
Pour n’avoir pas suivi ce sage propos, que personne ne m’a tenu et que je n’aurais sans doute pas écouté, il m’a fallu cinq ans pour pouvoir enfin dire que la phase de “début” était enfin terminée…