À voir la place prise par certains discours récurrents ces dernières années dans l’aréopage des intervenants du secteur de la santé bucco-dentaire, nous devons nous demander si nous ne connaissons pas une dérive consumériste, qui tendrait à assimiler nos structures de soins dentaires à de vulgaires entreprises.
Or, cette vision entrepreneuriale et délétère de notre exercice est aux antipodes des besoins réels d’organisation, de communication et de management de nos équipes dentaires et ne sert en définitive que des intérêts financiers complètement indépendants de la rentabilité de nos cabinets dentaires.
D’aucuns voudraient y appliquer des méthodes de gestion stéréotypées, destinées à promouvoir le rendement financier des cabinets, comme principal objectif de l’activité.
D’autres voient dans le regroupement des hommes, au sein de méga structures, à grande surface financière, le seul salut de la profession.
S’il est vrai qu’en théorie ces deux orientations ne seraient pas, a priori, incompatibles avec l’humanité qui doit entourer l’acte de soin, la critique objective de cette tendance, renforcée par un contexte économique difficile, devient une impérieuse nécessité.
Avec l’émergence et le développement de pôles de soins étrangers, proposant des prestations à bas prix, d’un « tourisme santé » débridé, la pression s’accentue sur les cabinets à taille humaine en exercice individuel ou sur les petites associations....